L’implant dentaire est une solution de remplacement fiable et durable en cas de dent manquante. Vissé directement dans l’os de la mâchoire, c’est un dispositif fixe et permanent, apprécié pour son esthétisme et son confort. Cependant, dans 5 % des cas, il arrive que le procédé échoue. Quels sont les causes et les symptômes d’un rejet d’implant dentaire ? Le point sur la situation.
Le rejet d’implant dentaire : un échec réversible
L’implant dentaire est un dispositif en titane, un matériau biocompatible qui ne se comporte pas tel un corps étranger. Il n’est donc pas rejeté par l’organisme du patient comme lors d’une greffe d’organes. En implantologie, on parle de complication et d’échec implantaire. C’est un phénomène rare qui se produit dans 2 à 5 % des cas. Néanmoins, l’échec n’est pas définitif. Une fois l’implant dentaire retiré et la cause identifiée et résolue, une deuxième tentative est possible, avec un taux de succès identique.
L’échec de l’implant : un défaut d’osteointégration
L’ostéointégration est le processus de cicatrisation qui se met en place après l’insertion de la racine artificielle dans l’os de la mâchoire. Au cours d’une ostéointégration réussie, les cellules osseuses se multiplient autour de l’implant dentaire et le fixent solidement. Mais il se peut que la régénération ne se déclenche pas ou soit insuffisante en raison de causes mécaniques ou bactériennes.
Les causes mécaniques d’un échec implantaire
Dans de rares cas, le nerf peut être touché lors de la pose en raison d’une erreur technique, d’une mauvaise manipulation ou d’un mauvais calcul. Selon les symptômes, insensibilité ou douleur accrue, le spécialiste procède à la dépose de l’implant, autrement dit à son retrait.
Exceptionnellement, l’implant ou la vis du pilier peuvent se fracturer. Cette cassure peut être provoquée par :
- le bruxisme du patient, c’est-à-dire un grincement ou serrement excessif des dents ;
- un serrage initial trop fort ;
- un serrage effectué sur une vis mal positionnée ;
- un défaut de fabrication.
Les causes infectieuses d’un rejet d’implant dentaire
L’infection est la principale cause d’échec implantaire. Le tabagisme ou, le plus souvent, une mauvaise hygiène buccodentaire peuvent entraîner une inflammation de la gencive appelée mucosite. Les bactéries présentes dans la bouche provoquent alors un gonflement du tissu autour de l’implant.
Non soignée, l’infection peut atteindre l’os. C’est la péri-implantite. Elle engendre une perte osseuse qui peut conduire au rejet de l’implant dentaire. Après un traitement d’assainissement et une greffe osseuse si nécessaire, une nouvelle tentative est possible.
Les différents symptômes d’un rejet d’implant dentaire
Un implant réussi est un implant qui s’oublie, comme des dents naturelles en bonne santé. Tout de suite après l’intervention et pendant plusieurs jours, il est normal de constater des petits saignements et un gonflement.
En revanche, si une complication se produit, vous pouvez ressentir une ou plusieurs des manifestations suivantes :
- suppurations ou saignements spontanés, après brossage ou mastication ;
- rétractation de la gencive autour de l’implant ;
- perte osseuse ;
- douleurs intermittentes au niveau des gencives ;
- douleurs à la mastication ;
- implant qui bouge ;
- expulsion de l’implant.
Dans ce cas, prenez rendez-vous dès que possible dans l’un de nos centres dentaires Dentifree.