La pose d’un implant dentaire est une intervention chirurgicale sous anesthésie locale qui consiste à percer l’os pour y insérer l’implant. Cette racine artificielle en titane remplace la racine naturelle et constitue un support fiable et durable pour réaliser une prothèse. Cependant, sa réussite dépend de plusieurs facteurs que le chirurgien dentiste vérifie lors du bilan pré-implantaire. Celui-ci permet de déceler les 3 catégories de contre-indications à la pose d’implant dentaire. Tour d’horizon.
Les contre-indications absolues : l’implant dentaire est exclu
Les contre-indications absolues empêchent toute pose d’implant dentaire. C’est le cas :
- des maladies cardiovasculaires ;
- des cancers en évolution ;
- de l’ostéoporose ;
- des maladies immunodépressives.
Les risques encourus vont de l’infection postopératoire au décès en passant par l’échec de l’ostéointégration, qui correspond à la phase de cicatrisation.
À noter
L’implant n’est possible qu’à partir du moment où la croissance des mâchoires est achevée, en général après 18 ans.
Les contre-indications à l’implant dentaire relatives : un problème soluble
Dans certains cas, l’implant est possible à condition de changer son hygiène de vie ou de régler un souci de santé susceptible d’empêcher le succès du procédé :
- le tabagisme, l’alcool et la toxicomanie ;
- le diabète mal ou non contrôlé ;
- les maladies auto-immunes.
Ces contre-indications à l’implant dentaire augmentent le risque d’infection, prolongent le temps de guérison et nuisent à la cicatrisation. Il est donc essentiel de résoudre le problème avant l’intervention et de maintenir une vigilance tout au long du processus d’ostéointégration. En cas de grossesse, il est conseillé d’opérer après l’accouchement pour éviter tout danger pour le fœtus dû à l’anesthésie ou aux radiographies.
Les contre-indications locales relatives : l’implant est envisageable
L’implant est possible une fois que l’obstacle localisé dans la bouche est arrangé.
- Qualité et quantité d’os ou de gencive insuffisants
Un manque d’os ou de gencive requiert une reconstruction préalable via une greffe osseuse ou de gencive.
- Le bruxisme
Le patient qui serre les dents ou grince des dents la nuit risque d’user prématurément la couronne ou l’implant lui-même. Un appareil porté pendant la nuit peut empêcher l’endommagement.
- Une occlusion défavorable
Lorsque les dents de la mâchoire supérieure ne s’emboîtent pas correctement avec celles de la mâchoire inférieure, on parle de malocclusion dentaire. Or, le positionnement et l’alignement des dents sont essentiels pour la pérennité de l’implant. Un rééquilibrage préalable s’impose.
- Une maladie parodontale
Une maladie parodontale (gingivite ou parodontite) est une maladie infectieuse due à la présence de bactéries. L’inflammation de l’os ou de la gencive peut entraîner la perte des dents et de l’implant. Un traitement de désinfection ou de restauration de l’os et de la gencive permet d’y remédier.
- Une mauvaise hygiène buccodentaire
Une hygiène buccale insuffisante favorise l’infection postopératoire et compromet le processus de guérison. Elle doit être irréprochable avant, pendant et après l’intervention.
- Une position défavorable des sinus maxillaires
Pour éviter de perforer les sinus lors de la pose de l’implant, le chirurgien peut effectuer une élévation sinusale.
La majorité des contre-indications à l’implant dentaire peuvent donc être résolues. Seul un spécialiste expérimenté peut les identifier et proposer une solution adéquate. Pour en savoir plus, contactez-nous !
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